Introduction Chères capillectrices, vous êtes nombreuses à vouloir savoir par où commencer quand vous perdez vos cheveux. On a vite fait de céder à la panique et de se jeter sur les dernières lotions ou compléments alimentaires à la mode, pourtant souvent non-adaptés.
Dans cette masterclass, je vous invite à mieux identifier à quel type de chute de cheveux vous pouvez faire face et comment passer à l’action.
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La Normalité de la Chute des Cheveux Petit rappel de formalité, il est absolument normal de perdre ses cheveux. En moyenne, une personne perd entre 50 à 100 cheveux chaque jour. Bien que cela puisse paraître important, il est essentiel de se rappeler que nous possédons en moyenne 100 000 à 150 000 cheveux sur notre tête.
Pourquoi perdons-nous nos cheveux ? Il faut revenir au cycle capillaire du cheveu. Nos cheveux sont tous soumis à des cycles composés de 3 à 4 phases selon les écoles.
Anagène - la phase de croissance qui peut durer de 5 à 7 ans. Catagène - une phase de transition durant laquelle le cheveu cesse d'être nourri. Télogène - la phase de chute, qui dure environ trois mois. .Concrétement, cela veut dire qu’une fois que le cheveu est mort , il met 3 mis à tomber. Mais une fois que le cheveux est mort, il tombera inexorablement, il est donc utopique de croire qu’un traitement puisse stopper une chute en quelques semaines. Avec cette information, nous pouvons déjà démasquer beaucoup de publicités mensongères qui pullulent en ce moment sur les réseaux sociaux. La Saisonnalité des Chutes de Cheveux Ces cycles peuvent être perturbés à l’automne notamment. Les humains, comme beaucoup d'autres mammifères, subissent des cycles naturels qui affectent leur corps, y compris la chevelure. La chute saisonnière des cheveux est un phénomène courant, particulièrement au début de l'automne et au printemps. La cause précise de cette chute n’est pas entièrement élucidée par les scientifiques mais il semblerait qu’elle soit due à une prédisposition génétique de certains individus croisée avec une baisse des taux de mélatonine pendant l’été compte tenu de journée plus longues, aboutissant à une chute de cheveux accélérée 3mois après ce pic de luminosité.
Distinguer les Différents Types de Chutes Néanmoins si la chute de cheveux accélérée persiste depuis plus de 8 semaines et/ou que votre densité capillaire s’est amenuisée, alors il peut être opportun de s’y intéresser.
Chaque type de chute de cheveux a ses propres caractéristiques et nécessite une approche spécifique pour être régulée.
Effluvium Télogène Chronique : une perte de cheveux massive et diffuse. L’effluvium télogène chronique se manifeste par une perte diffuse et souvent alarmante de cheveux. Si vous retrouvez vos cheveux partout – sur l'oreiller, dans la brosse, et même sur vos vêtements – et ce depuis plus de six mois, il est temps d'explorer les causes les plus probables :
Carences nutritionnelles Stress chronique Troubles thyroïdiens Effets secondaires de médicaments Maladies sous-jacentes Heureusement, cette condition est réversible, surtout si l'on identifie et traite le déclencheur correctement.
L’alopécie androgénétique L’alopécie androgénétique ou androgénique (AAG) représente la problématique de chute de cheveux la plus diagnostiquée. Selon les sources, elle affecterait environ 20% des femmes à un moment de leur vie.
Combinaison de « andro » pour androgène et « génétique » pour son caractère héréditaire, cette pathologie serait due à une prédisposition génétique favorisant une réponse exacerbée des follicules capillaires aux hormones androgènes, communément appelées hormones mâles, même si nous, les femmes, les produisons de façon tout à fait normale, dans des quantités moindres.
La DHT Parmi les hormones androgènes, c’est l’action de la DHT qui va plus particulièrement nous intéresser, ou être problématique en réalité. L’action de la DHT ou dihydrotestostérone est considérée comme environ 5 à 10 fois plus puissante que celle de la testostérone dont elle dérive.
La DHT peut être anormale à différents niveaux.
Si elle est sécrétée en trop grande quantité dans l'organisme. Mais cette hyperandrogénie ne représenterait que 20% des cas d'AAG.
Ensuite, il peut y avoir soit une prédisposition génétique rendant les follicules capillaires plus sensibles à cette hormone, soit une sécrétion de DHT en local, inobservable au niveau des bilans sanguins (et la problématique "locale représenterait environ 80%des cas),
Mais concrètement, comment ça se passe ? En présence de trop de DHT ou s'il y a hypersensibilité des récepteurs, le bulbe va produire des molécules inflammatoires comme les cytokines telles que l'interleukine-6 (IL-6) et le facteur de nécrose tumorale-alpha (TNF-α), qui vont modifier le cycle du cheveu
Les molécules inflammatoires vues précédemment vont raccourcir la phase anagène du cheveux. Les cheveux ne poussent pas aussi longtemps qu'ils le feraient normalement, ce qui entraîne une réduction de la longueur et du volume des cheveux.
il y a également de fait une entrée précoce des cheveux en phase télogène, phase de chute, débouchant sur un cycle de vie global plus court du cheveu, et donc une miniaturisation du cheveu.
La pelade Réaction auto-immune, c'est à dire que votre système immunitaire se détraque et s'attaque à vos propres cellules et en l'occurrence ici, à vos follicules capillaires
Diagnostic Les indicateurs clefs de la clinique Les indicateurs clefs pour différencier les chutes de cheveux
Voici quelques indicateurs qui peuvent vous mettre sur la piste :
1. Durée :
· plus de 6 mois pour ETC
· souvent installée depuis un moment sournoisement pour l'AAG
2. Intensité :
· très rapide et massif pour ETC
· plus lent et progressif pour l'AAG
3. longueur
· Long pour ETC
· Long et cours (AAG)
Néanmoins, ils sont souvent insuffisants et un diagnostic solide demande une consultation d'un dermatologue spécialisé qui pourra aller plus loin, notamment en proposant une trichoscopie.
La Trichoscopie Ma méthode chouchou à ce jour pour un diagnostic solide c'est la trichoscopie. Pourquoi ? Car elle est très précise et non invasive ! Elle utilise un dispositif de dermatoscopie ou un microscope numérique pour visualiser le cuir chevelu et les tiges des cheveux à un grossissement élevé. Ce processus permet aux médecins, souvent dermatologues spécialisés, de voir des détails qui ne sont pas visibles à l'œil nu. Aucun cheveu n'est arraché, sachant que quand on en perd beaucoup, ça ne fait jamais plaisir d'en arracher davantage.
Grâce à la trichoscopie, le dermatologue peut observer précisément la densité des cheveux par zone, la présence de cheveux cassés, la variation de diamètre des tiges capillaires, les changements de couleur et de texture, ainsi que l'état de la surface du cuir chevelu.
Même si certains diagnostics peuvent sembler évident, je trouve la trichoscopie particulièrement utile pour suivre l'évolution de la problématique.
Petit bémol, cela à un prix. Entre 100 et 150€, souvent pris en charge seulement partiellement par les mutuelles.
Comment agir : L’incontournable Prise de Sang Le premier challenge, pourtant incontournable pour avancer efficacement, c'est une prise de sang complète. En général, le bilan classique inclut ferritine, vitamine D et TSH Mais cela est insuffisant.
Je vous invite à regarder ce passage de la vidéo pour en savoir plus.
Les facteurs décisifs et méconnus En ce qui concerne l’AAG, des facteurs épigénétiques spécifiques ont pu être identifiés comme l'inflammation, l'oxydation, la microcirculation, les carences... Et bonne nouvelle, sur ces facteurs, nous avons la main !
Nous le savons aujourd’hui, notre programme génétique est modulable. Un même gène peut s’exprimer de manière très différente d’un individu à l’autre du fait de facteurs dits épigénétiques. Ces facteurs, principalement environnementaux et comportementaux, peuvent favoriser l’expression d’un gène ou au contraire le contraindre au silence. Et le contraindre au silence, c'est que nous allons chercher à faire ici. et les facteurs indiqués précédemment sont clefs dans l'AAG
Si tu ne l'as pas déjà fait, j'ai fait un petit quizz pour vous aider à identifier votre type de chute et quels sont les facteurs a priori prioritaires sur lesquels agir. Cela ne remplace pas un diagnostic par un dermatologue mais ça peut déjà vous aider à y voir plus clair et déterminer un plan d’actions adaptés.
Conclusion : Prendre en Main Votre Santé Capillaire Les chutes de cheveux, bien qu'inquiétantes, sont souvent traitables. En comprenant les causes sous-jacentes et en adoptant une approche proactive, vous pouvez non seulement améliorer la santé de vos cheveux mais aussi prévenir de futures pertes. Si vous cherchez à mieux comprendre votre type de chute de cheveux et vos facteurs prioritaires, n'hésitez pas à répondre à ce petit quizz ou à réserver l'appel d'approfondissement gratuit pour vous aider à mettre en action.